Aero-News (Fermeture du ciel algérien aux avions marocains) – Lors d’une conférence de presse tenue en début de semaine à Marrakech en marge de la Conférence mondiale sur la sécurité aérienne (WSOC), le directeur général de l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh, a vivement critiqué la fermeture par l’Algérie de son espace aérien aux avions civils et militaires marocains.
Le directeur général de l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh, n’y va pas par quatre chemins en répondant à une question sur la décision prise par les généraux d’Alger le 22 septembre 2021, celle interdisant l’accès à l’espace aérien algérien aux avions civils et militaires marocains. Selon lui, cette mesure constitue une violation de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale, et va à l’encontre de l’esprit et les principes que promeut l’IATA.
«Notre secteur se porte bien lorsque toutes les voies aériennes restent ouvertes. La fermeture des routes aériennes a des effets néfastes sur tous les acteurs de l’écosystème aéronautique», a souligné Willie Walsh.
Et d’ajouter: «Nous souhaitons toujours voir le ciel ouvert à toutes les compagnies de transport aérien dans toutes les directions. Toute fermeture d’espace aérien ou restriction du trafic aérien nuit à notre activité.»
Willie Walsh a saisi l’occasion pour lancer un appel incitant les gouvernements à respecter scrupuleusement les termes de la Convention de Chicago. Il a à ce titre assuré que l’IATA va continuer à œuvrer constamment pour «un ciel ouvert à toutes les compagnies aériennes, sans restriction.»
Pour rappel, le 22 septembre 2021, l’Algérie a décidé la fermeture de son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains, ainsi qu’aux appareils immatriculés au Maroc. «Le Haut Conseil de sécurité a décidé de la fermeture immédiate de l’espace aérien à tous les avions civils et militaires, ainsi qu’à ceux immatriculés au Maroc», avait alors annoncé la présidence dans un communiqué officiel publié à l’issue d’une réunion du Haut Conseil de sécurité, présidée par le président Abdelmadjid Tebboune.