Missiles iraniens obligent… Des passagers d’Air France déroutés et bloqués dans un long vol «vers nulle part»

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Aero-News (Air France) – Ce mardi 1er octobre 2024, des milliers de voyageurs sont arrivés à la mauvaise destination. Alors qu’ils se déplaçaient depuis l’Europe et l’Amérique du Nord vers le Golfe et l’Asie du Sud, des centaines de missiles iraniens ont été tirés en réponse à l’assassinat de hauts dirigeants du Hezbollah et du Hamas. Conséquence: l’espace aérien a dû être fermé d’urgence.

La trajectoire de vol normale dans cette zone consiste à rejoindre le quart sud-est de la Turquie, puis à se diriger vers le sud-est au-dessus de l’Iran ou de l’Irak –c’est-à-dire en plein milieu de la trajectoire des missiles. Ce chaos a pris au piège des milliers de passagers, forçant de nombreux vols à faire demi-tour ou à se détourner, comme le raconte The Independent.

L’un des cas les plus extrêmes est celui du vol AF218 d’Air France reliant Paris à Bombay. Après avoir décollé avec quatre heures de retard de l’aéroport Charles de Gaulle, l’avion, un Airbus A350, a été contraint de faire demi-tour au dessus de l’Irak. Résultat: après avoir lutté contre des vents contraires pendant des heures sans savoir où aller, il est revenu à Paris douze heures après son départ, sans jamais avoir atteint sa destination.

De nombreuses compagnies du Golfe, comme Emirates et Qatar Airways, ont également connu des perturbations massives. Opérant des centaines de vols long-courriers entre l’Europe et l’Asie en passant par le Moyen-Orient, elles ont redirigé plusieurs de leurs avions vers des pays voisins comme l’Égypte ou l’Arabie saoudite. D’autres appareils ont dû effectuer des escales imprévues pour se ravitailler en carburant, retardant les vols de deux à quatre heures.

Aucune compagnie n’a été épargnée: le vol BA107 de British Airways reliant Londres-Heathrow à Dubaï a lui aussi fait demi-tour juste au nord de la frontière irako-turque, se détournant vers Chypre. «La sécurité et la sûreté sont toujours nos plus grandes priorités, déclare un porte-parole de British Airways. Nous évaluons et ajustons continuellement nos opérations en conséquence.»