L’invention de cette nouvelle aile va résoudre le plus gros problème des avions supersoniques

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Aero-News (problème des avions supersoniques) – Des chercheurs chinois ont imaginé une nouvelle conception d’aile qui pourrait résoudre l’un des principaux obstacles au vol à très grande vitesse : le bang supersonique.

Pour de nombreux passionnés d’aviation, le mot « supersonique » renvoie à des images à la fois futuristes et nostalgiques. L’époque glorieuse du Concorde, qui permettait de voyager à plus de 2000 km/h, est révolue. Malgré sa rapidité, l’aéronef a connu une fin tragique en 2003 à cause de divers problèmes, dont celui du bang supersonique. Ce phénomène, qui se traduit par un important bruit d’explosion, se manifeste lorsque l’avion dépasse Mach 1 (1234,8 km/h). Il résulte de l’onde de choc créée par l’appareil en franchissant le mur du son. Depuis quelques années, les scientifiques s’efforcent de résoudre ce problème de déflagration sonore dans l’espoir de rendre les voyages supersoniques à nouveau possibles pour les passagers. Et à ce propos, une avancée remarquable a été réalisée en Chine.

Une différence de pression

Une équipe de l’Université polytechnique chinoise du Nord-Ouest, dans la province du Shaanxi, a publié un article qui décrit cette percée dans la revue aéronautique Acta Aerodynamica Sinica. Selon les auteurs de l’étude, les ailes des avions reposent jusqu’ici sur le principe de Bernouilli. Ce dernier stipule qu’un flux d’air plus rapide au-dessus de l’aile entraîne une pression plus faible, tandis qu’un flux d’air plus lent en dessous génère une pression plus élevée, créant ainsi une force de portance. Toutefois, à mesure qu’un aéronef s’approche de Mach 1, cette force qui le soulève diminue et les ondes de choc provoquées par le vol à grande vitesse entrainent des turbulences ainsi qu’une trainée.

Des trous dans les ailes

Pour remédier à ces phénomènes, les chercheurs chinois de l’université mentionnée ci-dessus ont développé une nouvelle conception d’aile comportant des trous. Ceux-ci ne s’ouvrent que lorsque l’avion dépasse la vitesse du son. D’après le professeur Gao Chao, qui a participé à l’étude, cette conception permet de perturber les ondes de choc engendrées par la vitesse au moment du franchissement du mur du son. De plus, elle contribuerait à réduire les turbulences et donc les vibrations qui en découlent.