Lufthansa en position de force face à Air France-KLM et IAG

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Aero News (Lufthansa) – Qui est le champion 2022 parmi les grands groupes traditionnels du transport aérien européen ? Mis entre parenthèses lors des trois années de crise, la compétition entre Air France-KLM, Lufthansa et IAG a repris de plus belle en 2022. Si le groupe français a tenu un temps la corde en début d’année avec un meilleur redémarrage, il en faut plus pour décrocher Lufthansa. Le géant allemand – déjà dominateur avant la crise – n’a pas abandonné pour revenir au coude-à-coude en fin d’année. IAG semble en revanche distancé. Mais plus qu’une victoire symbolique à un instant donné, ce sont les positions pour les années à venir qui sont en train de se jouer actuellement. Et encore une fois, la maxime du footballeur Gary Lineker pourrait s’avérer juste  : « à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent ».

A première vue, difficile de déterminer un vainqueur dans le match que se sont à nouveau livrés Air France-KLM, Lufthansa et IAG en 2022, année de la sortie de crise. Les trois groupes majeurs du transport aérien européen traditionnel, qui viennent de publier leurs résultats annuels, affichent des niveaux d’activité et de chiffre d’affaires relativement différents en raison de leur taille respective, mais se tiennent dans un mouchoir de poche en termes de rentabilité opérationnelle : 1,19 milliard d’euros pour le groupe allemand, 1,19 milliard pour le groupe français, et 1,26 milliard pour le groupe britannico-espagnol.

Pourtant des différences se font sentir. S’il juge que les situations sont à peu près similaires entre Air France-KLM et Lufthansa, un analyste note que la génération de cash est supérieure chez le groupe allemand. De fait, ce dernier a généré un flux de trésorerie disponible de près de 2,9 milliards d’euros, soit une amélioration de plus de 3 milliards d’euros par rapport en 2021 où le résultat était négatif. Déjà légèrement positif en 2021, le groupe français améliore son résultat avec près de 2,8 milliards d’euros mais la progression est assurément plus faible – de 500 millions d’euros – que celle de son concurrent.