Aero News (Tunisair) – La crise sanitaire du coronavirus a impacté différents secteurs économiques au premier rang desquels figure le transport aérien. La compagnie nationale TUNISAIR n’a pas fait exception. Elle a dû suspendre ses activités. La reprise n’a pas été facile avec notamment la hausse des prix des carburants et la hausse du dollar par rapport à l’euro.
Ces difficultés ont aggravé une situation déjà intenable avec un sureffectif, des services médiocres, une masse salariale en hausse et des grèves à répétition. En dépit de cette situation difficile, le transporteur aérien national a mis tout son poids pour assurer la pérennité de ses activités en comptant sur ses propres moyens dans le but de surmonter les entraves internes et externes et mettre fin aux campagnes de dénigrement. La finalité étant de sauver la Gazelle, une entreprise bien enracinée dans l’imaginaire collectif. Les difficultés structurelles et financières sont bien sûr réelles et constituent des obstacles importants auxquels le transporteur national est confronté, mais les chiffres récents vont dans le sens d’une amélioration notable de sa situation. Ainsi, on a enregistré un taux de croissance significatif du trafic passagers en hausse d’environ 90 % par rapport aux années précédentes et ce, fait remarquable, avant la haute saison, en plus d’un taux de croissance positif des recettes qui a dépassé le double par rapport aux saisons précédentes.
Il convient également de noter que les revenus de la société ont bondi à 512 millions de dinars, ce qui est un chiffre très positif, selon un certain nombre d’experts et de connaisseurs du dossier de la compagnie nationale et son fonctionnement. Par ailleurs malgré la réduction du nombre de ses avions, Tunisair a réussi à assurer dans des conditions normales la saison touristique et le retour des Tunisiens résidant à l’étranger. Dans ce cadre on a noté un taux élevé dans la régularité des vols avec une amélioration remarquée des services, de la qualité des repas d’après les témoignages des passagers eux-mêmes. Elle a également réussi récemment à assurer les vols des passagers lors de la grève des agents de la navigation aérienne de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports. . Malgré les critiques adressées à la Gazelle, l’effort déployé est clair et a payé à court terme à travers des chiffres concrets en attendant les décisions indispensables de l’État pour aider cette institution nationale et confirmer la poursuite de son redressement et pourquoi pas atteindre le phase de rétablissement total au plus vite par la mise en œuvre conjointe de son plan de sauvetage et de restructuration, en attente depuis près de 9 ans. Entre-temps, seules quelques réformes mineures menées par la compagnie ont été réalisées notamment par le renouvellement de sa flotte vieillissante et ce par l’acquisition de 5 nouveaux avions. Tunisair a réceptionné déjà deux avions dans un premier temps : Un troisième avion est attendu.il sera livré en octobre prochain et le quatrième d’ici fin 2022. Quant au cinquième avion, il sera livré à la fin des six premiers mois de 2023. La compagnie a également prévu une location à long terme de quatre nouveaux avions afin d’améliorer encore ses services.
Il convient de noter que parmi les points les plus marquants du programme de réforme précité de Tunisair : le licenciement d’environ 1 000 salariés dans un premier temps, l’abandon des 7 lignes perdantes, la cession d’un certain nombre d’actifs et d’immobiliers non rentables, la fermeture d’un certain nombre de bureaux à l’étranger, avec la tendance à la digitalisation pour réduire le nombre d’employés, la masse des salaires… et ce sont des mesures devenues plus que nécessaires pour sauver le transporteur national. In fine, le transporteur national a besoin la sollicitude nécessaire, car son image reflète l’image de la Tunisie à l’intérieur comme à l’extérieur, et le retour de son rayonnement est considéré comme un gain pour le pays, d’autant plus que ses employé(e)s sont connus pour leur efficacité optimale, car ils ont agi pour la sécurité de leurs passagers et l’amélioration des prestations qui leur sont destinées.