Aero News (Grèves dans les aéroports) – Un préavis de grève pour le 1er juillet à l’aéroport de Paris-CDG est toujours en cours, après celle menée début juin par l’intersyndicale pour obtenir une augmentation générale de 300 euros. A Marseille, c’est du 1er au 4 juillet que l’appel à la grève vient d’être lancé.
Alors que tous les clients des compagnies aériennes sont déjà invités à se présenter « en avance » dans les aéroports européens, des mouvements sociaux s’ajoutent à la pénurie de personnel qui crée déjà le chaos. A Paris-Charles de Gaulle, après la grève du 9 juin qui avait entrainé l’annulation d’un quart des vols prévus, principalement chez Air France et easyJet, le maintien de celle de vendredi prochain semble assuré. L’appel à la mobilisation pour le 1er juillet avait été lancé par cinq syndicats (la CGT, FO93, Sud aérien, UNSA et Fmps-I) au lendemain de la précédente, à laquelle toutes les organisations représentatives avaient participé. Impossible à ce jour de prédire l’impact que le mouvement aura sur les programmes de vols, mais les employés devraient manifester à Roissy.
A Marseille-Provence aussi, le weekend risque d’être compliqué : CGT, FO et CFE-CGC ont appelé à la grève du 1er juillet à 6h00 jusqu’au 4 juillet à 6h00, réclamant selon La Provence au président du directoire Philippe Bernand « l’application des dispositions de l’accord d’intéressement signé en 2019 », mais aussi de « procéder rapidement aux promotions et embauches prévues, revaloriser certaines primes, créer une prime de risque pour les personnels en contact avec le public »… La direction de l’aéroport a annoncé des négociations pour « minimiser au maximum l’impact du mouvement social ».
Dans les deux cas, il est recommandé aux passagers de consulter régulièrement les sites des aéroports, et de contacter leur compagnie aérienne pour vérifier l’état de leur vol.
Cet été dans les aéroports français, il manquerait environ « 15% de personnel en assistance-escale et 20% en sécurité pour fonctionner correctement » selon Raphaël Caccia, secrétaire général de la FGTE-CFDT, interrogé par France Bleu. Au début du mois, FO-Feets rappelait que le secteur du transport aérien « a perdu 15.000 emplois en deux ans. Les salariés sont aujourd’hui pressurisés. Les effectifs ne sont pas assez importants pour gérer les flux de passagers. Au-delà des salariés de la branche du transport aérien, on trouve, notamment, 8000 agents de sûreté aéroportuaire mais aussi plusieurs milliers d’agents de nettoyage. Tous ces salariés subissent l’amateurisme du patronat du secteur qui a été incapable d’anticiper une reprise d’activité prévisible ».