Aéro-News (aéroport Nice Côte d’Azur) – Depuis le début du mois de mars, les passagers sont moins nombreux à l’aéroport Nice Côte d’Azur. En France, la baisse de la fréquentation des aéroports a été de l’ordre de 20% depuis début mars, selon l’UAF, l’Union des aéroports français.
« Je n’ai jamais vu l’aéroport aussi vide » explique Gregory Roy. Le jeune homme prend l’avion ce mercredi matin de Nice vers Paris. Du côté de l’aéroport, on confirme une baisse de fréquentation sans toutefois préciser de quel ordre. Les chiffres sur le nombre de passagers et le coéfficient de remplissage des avions n’est communiqué qu’en fin de mois. Le service de communication précise qu’il n’y a, à ce jour, aucune conséquence sur l’emploi des personnels de l’aéroport Nice Côte d’Azur. Si les passagers sont moins nombreux, le nombre de vols est maintenu.
Coronavirus: l’UE veut mettre fin aux vols à vide
Pour éviter de perdre leurs créneaux portuaires, les compagnies aériennes n’hésitent pas à faire voler leurs avions même sans aucun passager. Les compagnies aériennes doivent, en effet, utiliser au moins 80% des créneaux horaires qui leur sont attribués dans les aéroports, faute de quoi elles perdent leurs droits la saison suivante.
L’Association internationale du transport aérien (Iata) et l’association européenne des gestionnaires de ces créneaux (EUACA), notamment, ont appelé à une suspension de ces règles.
La Commission européenne a annoncé, ce mardi, qu’elle allait présenter « très rapidement » une législation sur les créneaux aéroportuaires.
« Nous voulons qu’il soit plus facile pour les compagnies aériennes de garder leurs créneaux aéroportuaires même si elles n’opèrent pas de vols dans ces créneaux en raison du déclin du trafic« , a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen. L’UE avait déjà eu recours à de telles dérogations lors de l’épidémie de Sras en 2003 et après les attentats du 11 septembre 2001.Emmanuel Macron se félicite de cette décision de la Commission : » ces vols à vide sont une hérésie économique et plus encore écologique« , a-t-il déclaré, à l’issue du premier sommet par visioconférence de l’histoire de l’UE, un choix selon lui « pertinent sur le plan sanitaire comme sur le plan environnemental » pour réagir vite à la crise.
Le secteur aérien en crise
Depuis plus d’un mois, les compagnies aériennes et les aéroports doivent encaisser à la fois les mesures de confinement – comme en Chine ou en Italie –, la prudence de vacanciers qui reportent leur voyage et les annulations en cascade de salons et de déplacements professionnels.Le secteur du transport aérien est en crise, l’emballement, la psychose qui entourent cette épidémie provoquent déjà des effets désastreux. En clair le transport aérien dévisse.
Après l’annonce du confinement de l’Italie, Air France a annoncé mardi avoir réduit sa desserte de ce pays de 50% contre 30% auparavant et Ryanair a suspendu tous ses vols vers la Péninsule, tout comme la compagnie hongroise à bas coûts Wizz Air.
En Europe, la baisse de la fréquentation des aéroports a été de 13,5% sur les trois premiers mois de l’année, selon ACI Europe, qui regroupe 500 aéroports dans 46 pays.
En France la baisse a été de l’ordre de 20% depuis début mars, selon l’UAF. Selon Thomas Juin, les pertes déjà accumulées ne pourront pas être rattrapées. « Et la situation ne fait qu’empirer« . L’aéroport Nice Côte d’Azur est la deuxième plateforme aéroportuaire de France, en nombre de passagers, après les aéroports de Paris.
