Aero-News (Airbus en Bourse) – Déjà immobilisé depuis mi-mars après deux accidents meurtriers, le 737 MAX de Boeing pourrait ne pas revoler avant 2020 selon de nouvelles informations du Wall Street Journal.
Le titre de l’avionneur de Chicago recule encore avant-Bourse, au contraire de celui de son concurrent européen, Airbus, qui tire profit des mésaventures de Boeing pour dépasser les 100 milliards d’euros de capitalisation.
Dans la série « le malheur des uns fait le bonheur des autres », les déconvenues se succèdent pour Boeing, profitant à l’autre géant du secteur, l’européen Airbus. En difficulté en Bourse depuis mi-mars (-13,5%) et l’immobilisation de sa flotte de 737 MAX à la suite de deux accidents meurtriers (un appareil de la compagnie indonésienne Lion Air en octobre 2018 puis un exemplaire d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier), Boeing est de nouveau délaissé à Wall Street dans les premiers échanges (-1,1%) alors que le Wall Street Journal estime que le best-seller de l’avionneur américain ne devrait pas revoler avant… 2020.
Si Boeing espérait le faire revoler avant la fin de l’année, le journal financier indique que les procédures de remise à jour des logiciels et de certification devraient repousser la remise en service à 2020. Le Wall Street Journal appuie ses conclusions sur des déclarations de responsables de l’agence américaine de l’aviation civile (la FAA) ainsi que de dirigeants de syndicats de pilotes.
Boeing pâtit en outre d’abaissement d’objectifs de cours de la part de Credit Suisse et de Citi, même si les deux bureaux d’études confirment leur opinion positive sur la valeur. Compte tenu de la procédure plus longue que prévu pour faire revoler le 737 MAX, l’analyste de Crédit Suisse Robert Spingarn estime que « les retards de livraisons persisteront jusqu’en 2021 ».
Les informations du Wall Street Journal ont permis à Airbus d’atteindre un nouveau record historique en Bourse, à 129,9 euros juste avant 15h. Environ une demi-heure plus tard, le titre de l’avionneur européen évoluait toujours non loin de son plafond historique, à 129,4 euros (+1,2%). Cette nouvelle hausse porte les gains hebdomadaires d’Airbus à 4,3% et permet au groupe de franchir le seuil symbolique des 100 milliards d’euros de capitalisation.
Airbus conforte ainsi sa place de 4e valorisation du CAC 40 derrière LVMH (192 milliards d’euros), Sanofi (140 milliards d’euros) et Total (133 milliards d’euros). À noter que le titre Airbus s’adjuge désormais près de 54% depuis le 1er janvier, une envolée qui permet à l’action de l’avionneur européen de figurer parmi les 10 meilleures performances du SBF au premier semestre 2019.