Destination Tunisie et le Tourisme médical subsaharien : états des lieux et solutions pour booster les performances Tunisiennes ?

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      • L’Aérien, le Médical et les instances Touristiques chargées de créer des normes de régulation des facilitateurs de ce créneau du voyage ont été au cœur du débat

      • Tunisair a besoin de moyens à la mesure de ses ambitions dans sa conquête du marché africain

      • Le nouvel esprit égoïste du Tunisien, les tarifs désordonnés et concurrentiels des cliniques privées, et la chute du dinar, sont-ils de nature à favoriser le Tourisme médical ?

      • L’attractivité bel et bien reconnue de la qualité des prestations médicales tunisiennes, suffit-elle ?

      Aéro-News (Tourisme médical subsaharien) – parmi les rencontres et débats organisées en marge du Salon « Sayarti Village » au centre des expositions Aréna aux Berges du Lac, le thème « Tourisme médical subsaharien » a particulièrement retenu notre attention.

      Cette rencontre-débat organisée par le journal électronique « Destination Tunisie.info » a réunit différents protagonistes pouvant faire avancer ce secteur qui affiche des ratées au décollage. L’Aérien, le Médical et les instances Touristiques chargées de créer des normes de régulation pour les facilitateurs de ce créneau du voyage ont été au cœur du débat. Un débat qui a été accompagné et soutenu par des représentants d’une certaine Presse spécialisée.

      Etaient présents autour de Hédi Hamdi, modérateur de l’évènement, M. Ali Miaoui, Directeur Général de Tunisair, chargé de la branche commerciale de ladite compagnie, le Dr Sami Allagui et madame Mejda Ben Sedtine, représentante de l’Office du Tourisme Tunisien, chargée de réglementer le secteur en question, par des normes de viabilité internationale et une Certification ISO dont le code est sur le point d’être défini.

      Tourisme médical subsaharien : comment améliorer les performances Tunisiennes face au rude contexte actuel de la concurrence internationale ?

      Au Programme de ce débat sur le Tourisme médical subsaharien, qui devait mettre en évidence les problèmes et les voies possibles pour améliorer les performances Tunisiennes face au rude contexte actuel de la concurrence internationale. Voire aussi le projet de création de l’Agence des services de santé, la Certification ISO, la prise charge du patient africain et comment le transporter et avnt tout comment le prospecter… Voire aussi l’accessibilité par voie aérienne et la stratégie de Tunisair.

      Tunisair : de l’ambition et une stratégie peu agressive freinée par le peu de moyens

      Après le court et exhaustif exposé de Hédi Hamdi qui a permis de mettre les jalons des différentes questions citées précédemment, M. Ali Miaoui a mis en évidence la situation de l’aérien en Afrique et les différentes réalisations de Tunisair sur le continent. En rappelant les lignes directes à partir de Tunis-Carthage, déjà opérationnelles, M. Ali Miaoui a annoncé que Tunisair cible actuellement deux destinations africaines par an sur les trois prochaines années, avec une priorité pour l’Afrique de l’Ouest.

      Ali Miaoui a précisé qu’il faut se rendre à l’évidence, la flotte actuelle de Tunisair n’est pas adaptée à un trafic soutenu sur l’Afrique qui nécessite des vols de plus de 4 heures, alors qu’elle opère actuellement sur des destinations qui tournent à peu près autour de 2 heures de vol. La flotte actuelle ne répond donc pas convenablement aux réels besoins. Le « Business Class » quasiment inexistant, dont raffolent les Hommes d’affaires africains et la contenance des soutes à bagages actuelles qui ne suffit pas sur certaines destinations africaines, sont des freins momentanés aux ambitions et objectifs de Tunisair.

      La prochaine acquisition de l’Airbus A320 fait partie des solutions

      Au niveau de la nouvelle stratégie et des nouvelles prévisions de commandes afin de renforcer la flotte, Tunisair a retenue l’option d’acquérir le modèle Airbus A320 avec une véritable « Business Class » et une large soute à bagages.

      En réponse à certaines questions posées par Aéro-News et Tunisie-Tribune qui relèvent qu’au rythme de deux destinations par an, la compagnie nationale Tunisair risque d’être largement devancée sur la conquête du marché africain par ses concurrents directs, en l’occurrence  Royal Air Maroc et Ethiopian Airlines. M. Ali Miaoui a répondu que pour assurer il faut avoir un budget conséquent. Et dans la foulée, il a ajouté, plein d’optimisme, que l’Etat tunisien vient de s’engager pour une bonne mise à niveau du budget de Tunisair.

      Dr Sami Allagui : « Les différentes structures médicales doivent travailler en complémentarité, la main dans la main et sous une bannière unique » 

      De son côté, le Dr Sami Allagui a commencé par parler de l’état des lieux et des statistiques inexistants surtout au niveau du ministère de la santé. A partir de ce constat d’absence de statistiques fiables, comment établir de bonnes stratégies ?

      Comme deuxième point, il a cité le fait que, malgré les efforts d’une certaine instance fédérale, l’absence de coordination entre les intervenants qui se déplacent à l’étranger, lors des salons spécialisés : chacun pour soi …sous une bannière unique, en l’occurrence, le drapeau Tunisien !

      Le nouvel esprit égoïste du Tunisien et les tarifs désordonnés et concurrentiels des cliniques privées, ne sont pas de nature à favoriser le Tourisme médical !

      Il est à noter aussi qu’une longue et fructeuse polémique s’en suivit, parfois très technique, alimentée par diverses interventions spontanées de l’assistance, dont des médecins et des opérateurs du voyage. Le problème de la baisse du dinar a lui aussi été aussi évoqué

      Pour une Certification ISO des facilitateurs du Tourisme médical

      Pour terminer, il est à noter que Madame Mejda Ben Sedrine, la représentante de l’office du tourisme, chargées de créer des normes de régulation pour les facilitateurs de ce créneau du voyage, a largement expliqué le processus engagé pour arriver à une certification ISO. En effet, les agences de voyages ne sont pas bien outillées pour assurer une prise en charge complète du patient étranger qui comprend les voyages (aller et retour) ainsi que les soins en clinique privée.