Aéro-News (démantèlement d’un réseau de passeurs) – Huit personnes ont été mis en examen, dont trois écrouées, dans le cadre d’une enquête sur un réseau ayant permis à des Béninois d’entrer illégalement en France avec la complicité d’un employé de sécurité travaillant à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, vendredi 29 juin.
Les migrants passaient par la zone réservée de l’aéroport pour éviter les passages aux contrôles d’entrée sur le territoire avec la complicité d’un employé d’une société de sécurité disposant d’un badge lui permettant d’ouvrir les portes. Une trentaine de personnes, toutes de nationalité béninoise, auraient bénéficié de ce réseau d’aide au séjour, selon une source proche de l’enquête.
Démantèlement d’un réseau de passeurs
Alors que onze personnes avaient été placées en garde à vue en début de semaine lors d’une opération ayant mobilisé une quarantaine de policiers, huit ont été finalement mises en examen vendredi. L’enquête a été conduite par la police aux frontières (PAF) sous la direction d’un juge d’instruction.
L’information judiciaire vise les chefs d’aide au séjour irrégulier en bande organisée, corruption active et passive, fourniture de faux documents administratifs, travail dissimulé en bande organisée et association de malfaiteurs.
Trois des mis en cause ont été placés en détention provisoire, dont l’employé de la société de sécurité, et cinq laissés libre sous contrôle judiciaire, selon la source judiciaire.
Réseau des emballeurs de bagages à la sauvette
Certains membres du réseau avaient des liens avec celui des emballeurs de bagages à la sauvette, dont seize avaient été interpellés pour vérifier s’ils avaient pu « bénéficier des services des mis en cause principaux », selon la source proche de l’enquête. La plupart de ces gardes à vue ont ensuite été levées.
A Roissy, deuxième aéroport européen avec près de 70 millions de passagers par an, des emballeurs clandestins officient parallèlement à la société italienne SafeBag, seule homologuée pour protéger les bagages des passagers qui le souhaitent en les enroulant dans un film résistant. Ils proposent aussi, moyennant rémunération, aux passagers trop chargés de confier des affaires à d’autres voyageurs pour leur éviter de payer des excédents bagages.