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Air France : le gouvernement opte, a priori, pour une gouvernance de transition en attendant de dénicher le bon PDG qui sera à même de redresser la compagnie aérienne, minée par un conflit social
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Un collectif de salariés s’est constitué avec l’espoir de rénover le dialogue social.
Aéro-News (Air France) – Gouvernement, syndicats, salariés : après la bombe à défragmentation du « Non » de la semaine dernière et le départ annoncé du PDG Jean-Marc Janaillac, les différentes parties prenantes d’Air France s’activent pour trouver une issue à la crise.
Alors que le dirigeant démissionnaire doit être reçu vendredi par le Premier ministre Edouard Philippe, l’exécutif s’active pour lui trouver un successeur. » Le souhait du jour est que cette future direction soit supersonique, représentative et effecace … »
Air France-KLM organise mardi la « transition » après la démission
En effet, le PDG démissionnaire d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, devra passer la main mardi au profit d’une « gouvernance de transition », le temps de trouver un successeur dont la mission sera de redresser la compagnie aérienne, minée par un conflit social. Le conseil d’administration se réunit avant l’assemblée générale des actionnaires, qui débute à 14H30, et « annoncera une solution de gouvernance de transition », a indiqué le groupe, dont le PDG a décidé début mai de jeter l’éponge.
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L’intersyndicale réclamant une hausse de 5,1%, que refuse la direction
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Le départ de M. Janaillac marque le paroxysme d’une crise opposant depuis le début de l’année les syndicats et la direction d’Air France au sujet des revalorisations salariales. L’intersyndicale réclame une hausse de 5,1%, que refuse la direction.
Le PDG avait joué son va-tout en consultant les salariés par référendum sur une proposition prévoyant 2% d’augmentation immédiate, et 5% sur 2019-2021. Comme précédemment annoncé, il a de suite déposé sa démission quand le « non » l’avait emporté.
Comment trouver un successeur opérationnel de suite
Mais l’Etat, actionnaire à 14% de la compagnie franco-néerlandaise, souhaite qu’il « connaisse bien le secteur » et puisse « être à pied d’oeuvre tout de suite », selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Pour lui, « la feuille de route du prochain président est claire: le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue, et en deuxième lieu le rétablissement de la compétitivité ».
« C’est extrêmement préoccupant », a estimé de son côté la ministre des Transports, Elisabeth Borne. « Le fait que l’accord salarial n’ait pas pu aboutir sur les bases améliorées par la direction montre que, pour des raisons qu’on pourra creuser, il n’y a pas la prise de conscience de la situation d’Air France dans une concurrence mondiale ».
Malgré un bon redresement et le bilan positif laissé par Jean-Marc Janaillac, Air France est loin derrière ses concurrentes
Même si elle est revenue dans le vert en 2015 après sept années de traversée du désert, Air France-KLM reste en effet loin derrière ses concurrentes européennes qui affichent de solides profits.
2018 débute sous de mauvais auspices: le mouvement social lancé le 22 février a déjà affecté les résultats du premier trimestre, avec une perte d’exploitation de 118 millions d’euros dont 178 millions pour la seule Air France.
Durant le mois d’avril, qui a connu 8 jours de grève, le nombre de passagers transportés par Air France a chuté de 8,7% quand celui de KLM progressait de 5,2%.
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L’intersyndicale a appelé à une reprise des négociations sur les salaires, mais n’a pas appelé à de nouveaux arrêts de travail !
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Et ces effets de la grève pèseront d’autant plus lourd cette année que le prix du pétrole repart à la hausse.
En dépit de l’échec de Jean-Marc Janaillac dans les urnes, l’intersyndicale n’a pas été en mesure de faire valoir ses revendications. Elle a réclamé mardi, dans un courrier à la direction, une reprise des négociations sur les salaires, mais n’a pas appelé à de nouveaux arrêts de travail.