Aéro-News (Air France – préavis de grève) – L’intersyndicale représentant tous les corps de métiers doit se réunir aujourd’hui, 26 avril 2018, pour décider des suites du mouvement, qui a déjà entrainé 11 jours de grève depuis février, alors que la direction ouvre sa consultation sur l’accord proposé à la signature de tous les employés.
Pas de répit en vue pour les passagers :
Les syndicats SNPL Air France ALPA, SPAF et Alter, respectivement premier, deuxième et non-représentatif chez les pilotes de la compagnie nationale française, ont annoncé le 26 avril 2018 avoir déposé un préavis de grève pour quatre jours au début du mois prochain. « Il faut continuer à mettre du poids sur nos revendications salariales », ont affirmé les trois syndicats dans un communiqué publié par Les Echos, l’objectif étant selon eux « de signer un accord raisonnable pour tout le monde ». La consultation de neuf jours lancée ce jeudi par la direction d’Air France, qui demande à tous les salariés de se prononcer sur sa proposition d’augmentation de 7% sur quatre ans (sous réserve de bons résultats), n’est pour les représentants des pilotes qu’une « manœuvre » se substituant à de « vraies discussions ». Et ils préviennent qu’ils « iront chercher ce rattrapage » compensant le blocage des grilles de salaires depuis 2012.
Demande d’augmentation générale de 4,7% en plus des 5,1% déjà réclamés !
Les trois syndicats de pilotes demandent une augmentation générale de 4,7% en plus des 5,1% réclamés par l’intersyndicale, qui regroupe également deux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards (SNPNC et UNSA-PNC) et cinq de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF), représentant au total 52,6% des voix du personnel, plus l’UNAC. Cette intersyndicale doit se réunir jeudi pour justement annoncer les dates des futures grèves, ayant rejeté les dernières propositions d’Air France : une augmentation générale des salaires de +2% au 1er avril 2018, puis de 5% sur la période 2019, 2020 et 2021, avec des minimaux mais des restrictions en cas de mauvais résultats financiers.
Ces grèves auraient déjà coûté 300 millions d’euros à la compagnie
Rappelons que deux autres syndicats, la CFE-CGC et la CFDT représentant 31,3% des voix du personnel, avaient signé l’accord d’augmentation des salaires pour 2018 déjà appliqué (+0,6% en avril et +0,4% en octobre, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions).
Ces propositions et contre-propositions ne tiennent pas compte de l’avancement ni du GVT (glissement vieillesse technicité), qui selon la direction portera à plus de 12% sur 4 ans l’augmentation des revenus des salariés.
Les onze grèves déjà menées, qui ont poussé le président d’Air France et PDG d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac à mettre sa démission dans la balance, auraient déjà coûté 300 millions d’euros à la compagnie. Ils se rapprochent du « record » de septembre 2014, quand le SNPL Air France avait mené quatorze jours de grève